début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

mercredi 4 mars 2009

Sur les rails

L’être humain est un être d’habitudes. Une fois qu’il a commencé à faire quelque chose d’une certaine manière, il a tendance à le reproduire à l’identique sans se demander s’il n’y aurait pas une autre façon de faire, plus simple ou plus satisfaisante. C’est ainsi que nous remplissons nos journées d’allers et de venues inutiles, que nous reproduisons des schémas qui n’aboutissent à rien et que nous nous évertuons à recommencer encore une fois ce qui pourtant déjà tant de fois s’est révélé infructueux.

dis papa, c’est encore loin ? tais-toi et pédale !

Un exemple ? Je veux rassurer mon conjoint sur les sentiments que j’éprouve à son égard. Je choisis de m’arrêter chez le fleuriste du coin pour lui rapporter un joli bouquet. Je me souviens pourtant que la dernière fois, ce bouquet avait signifié « tu as quelque chose à te faire pardonner !». Mais je crois bien naïvement que cette fois le message passera. Ou bien, j’aimerais que mes enfants respectent certaines règles de la vie familiale. Je leur ai expliqué déjà des centaines de fois combien il était important pour préserver notre équilibre à tous que ces règles soient reconnues et acceptées. En vain. Néanmoins je recommence mes explications. Ou encore, j’ai essayé de montrer à mes amis combien je suis sensible au fait qu’on me souhaite mon anniversaire. C’est pourquoi je veille scrupuleusement à ne rater aucun des leurs et j’y mets beaucoup d’attention et d’imagination. Pourtant cette année encore bien peu y ont pensé…

Tout cela traduit la rigidité de nos fonctionnements et explique bien des pauvretés de nos existences. Il est temps de nous bousculer un peu : si je fais quelque chose qui ne marche pas, pourquoi le faire encore ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce n'est pas le bouquet qui importe, mais le coeur que nous mettons dans chaque fleur.

Nous pouvons changer chacune de nos habitudes, Christian ; si le coeur manque, la joie manquera elle aussi. Pourquoi ne pas tenter les mêmes gestes, mais avec un coeur neuf ?...
Isabelle

Christian a dit…

Parce que nous sommes des êtres incarnés, Isabelle, le coeur neuf passe souvent par un geste neuf... enfin, je crois avoir observé cela.

Unknown a dit…

Allées et venues inutiles, schémas qui n'aboutissent à rien et que je repete....c'est pile poil d'actualité. Je me pardonne et me remets en selle.
Merci Christian.

Jean a dit…

Nous sommes victimes de l'habitude à un point dont on se doute peu .
Je m'interesse depuis de longues années à l'hindouisme ,école de l'advaita .

Cette école , les premières années , demande avant tout de faire un très gros effort prendre conscience de nos conditionnements , en particulier le plus gros de tous : les habitudes dans les moindres détails de la vie de tous les jours .