début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

mercredi 22 avril 2009

Témoignage

Il y a des découvertes et des compréhensions qu’il est difficile de transmettre à autrui. Peut-être parce qu’elles sont si intimes et qu’elles bousculent ou dérangent, ou parce qu’elles relèvent d’une sensibilité particulière ou d’une autre réalité… Et si l’on se met à dire, à expliquer, à argumenter, le seul résultat c’est généralement le constat de ce fossé qui se creuse dans l’incompréhension. Et l’autre ne reçoit rien, et je vis l’impossible partage, et c’est l’impasse.

Mon adolescence a été ponctuée de ces impasses. Pas marrant ! Pourtant j’ai réalisé petit à petit au travers de ces blocages que là où plus rien ne passe, le témoignage permet parfois d’établir un pont vers l’autre. Exprimer l’expérience qui est la mienne, voilà mon histoire, mon parcours, mes perceptions. Se livrer en quelque sorte, plutôt que vouloir rallier. Et si mon vécu est utile à l’autre, il éveillera en lui les découvertes et les compréhensions qui lui seront propres.

Ce blog est essentiellement porté par ce mouvement-là. Vous qui l’appréciez, vous pouvez ‘garder ce trésor pour vous’ comme certains le font d’après le dernier sondage (15%), mais vous pouvez aussi ‘le recommander à l’occasion’ et même ‘le signaler à tous vos amis’ (60%) en sachant que si vous le faites sur le mode du témoignage de ce que cela vous a apporté, en vous livrant personnellement, ce sera sans doute plus pertinent. C’est ce que semblent avoir compris ceux qui ont coché : ‘Je parle autour de moi des textes qui me touchent’ (25%). Merci pour votre participation, au sondage et à l’élargissement de ce lieu de partage !

5 commentaires:

da costa a dit…

Il est vrai que vouloir convaincre l'autre de comprendre, voire de partager, les expériences que l 'on a vécues ou que l'on vit, est souvent voué à l'échec et conduit parfois à l'incompréhension, source de conflits et d'amertume.
Je me souviens de mes tentatives maladroites pour essayer de partager trop rapidement ce que je croyais avoir mis à jour dans mes séances de thérapie. Inévitablement, le boomerang revient dans la figure.
C'est bien oui, d'abord d'attendre pour parler, et puis d'essayer simplement de partager, de témoigner, humblement d'une expérience qui peut-être servira, ou non,à l'autre.

Anonyme a dit…

Et puis incarner les textes, les rayonner... ne serait-ce pas là le plus beau témoignage de Vérité, de Partage et de Conscience ?... Une offrande à l'autre, une invitation, un remerciement.

Isabelle

Mingingi des prairies a dit…

Incarner les textes, les rayonner...vous avez raison Isabelle,c'est une très belle façon de remercier...

Jean a dit…

"...Se livrer en quelque sorte, plutôt que vouloir rallier....."

Oui , pour trois raisons .

La première est égoïste .
Quand on ne se livre pas , on est obligé , plus ou moins, de jouer un personnage , celui de l'être dont on veut donner l'apparence .
Ce qui implique de se contraindre à être ce qu'on n'est pas , de vivre en porte à faux .
Souvent de façon inutile car on ne trompe que peu de temps les autres : "Ce que tu es crie plus fort que ce que tu dis . "
Le confort égoïste devrait donc impliquer de ne pas se contraindre à jouer ce rôle qui n'est pas le notre .

La seconde raison est pragmatique .
Si je me livre , je joue carte sur table .
C'est difficile , mais ce qui est construit est concret , du solide .
C'est la seule façon d'aller droit au but .
Se dévoiler oblige l'autre à se livrer davantage , l'échange gagne en vérité , en profondeur .

Enfin , face à soi même , devant le miroir , comment se sentir à l'aise si une grande partie de la journée on n'est pas soi même du fait qu'on se cache derrière un personnage qu'on invente ?
C'est une question de dignité .

De dignité et de connaissance de soi .

Christian a dit…

Merci pour vos commentaires et réflexions.

Pour faire la gerbe peut-on dire : se livrer à l'incarnation ? plutôt que se cantonner au discours...