début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

dimanche 12 avril 2009

Printemps

Printemps d’une nouvelle vie. C’est le matin de Pâques. Pour peu on ne s’en serait pas aperçu. Tant il y a d’autres préoccupations. La vie ordinaire qui poursuit son cours, les obligations familiales inhérentes à ce jour. Et pourtant la date s’accroche à nos calendriers devenus laïques. Une fête, parmi d’autres. Mais aussi un repère, une invitation à ne pas vivre ‘comme tous les jours’. Et pas seulement par la vertu du chocolat. Œufs, lapins, poules nous parlent d’une autre abondance que celle de la quantité de calories de nos rations journalières ! Après la mort revient la vie. Après la fin, un nouveau commencement qui n’est pas juste un rétablissement. Plutôt une vigueur, une extraordinaire vigueur de l’Être qui au-delà de toute forme passagère, persiste. Et c’est le cas en chacun de nous. Et cela vaut bien qu’on y pense une fois l’an. Et peut-être plus souvent. Voilà qui est dit.

jaillissement, par-delà toutes les absences

Printemps de l’éternelle jeunesse. Dans la tradition chrétienne c’est le Christ qui ressuscite. Et ce symbole ne dit rien d’un pouvoir de la vie sur la mort. D’une ultime rivalité qui se terminerait finalement du bon côté. Il nous parle d’une nécessaire transmutation. Ressusciter n’est pas recevoir en bonus une prolongation pour cette vie. Ce n’est pas bénéficier d’un nouveau sursis. C’est apprendre la vie autrement. Comprendre qu’au-delà de l’illusion des formes, il y a la permanence de l’Être, dans laquelle tout est joie. Vivre Pâques c’est ainsi accepter que dans l’histoire de nos vies tout ne soit pas dit. C’est faire une place à l’au-delà, l’au-delà des choses visibles, l’au-delà de nos besoins et envies, l’au-delà de nos espoirs et déceptions, pour accueillir la vocation. L’appel à traduire dans une nouvelle conscience que tout ne se limite pas au monde fini. Et cela ne suffit pas d’être dit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Non, cela ne suffit pas d'être dit : cela demande à traverser nos vies. Cela demande à être accueilli, à être compris, et puis vécu.
Vivre le Mystère de tous nos grands airs. Avec humilité.

Isabelle

dimitri a dit…

Et bien,c'est sur cela que je bloque en grande partie.
Un printemps intemporel,
que certains soit destinés à vivre cela,
je le conçois,
mais qui me dit que c'est pour moi?
J'aurai besoin de voir que ce processus s'applique A Tous
et que cela s'applique à moi aussi,
sans retomber par la suite dans une disgrace ineffable.
...Et cela me freine réellement.
En parler pour soigner?