La montagne attire ou elle fait peur. Mais elle laisse peu de personnes indifférentes. C’est qu’elle est porteuse d’une valeur symbolique qui parle directement à nos profondeurs. Comme le sont d’ailleurs la mer, le désert, la forêt et tant d’autres espaces naturels encore… Et la montagne nous parle par son aspect massif, immuable, et vertical d’une dimension intérieure qui lui ressemble : la transcendance. La montagne a été associée depuis la nuit des temps à l’expérience du divin. Une expérience qui attire ou qui fait peur, mais dont l’écho existe en chacun de nous.
un aspect changeant à chaque instant
La montagne représente une difficulté. Un obstacle ou un défi qu’il faut gravir. Une limite qui peut être franchie mais qui conduit alors vers de nouveaux horizons. Du haut de la montagne, les choses qui paraissaient si importantes depuis la vallée retrouvent une plus juste mesure ; c’est une question d’échelle. D’en bas la montagne nous invite à lever notre regard, pour nous remémorer qu’il y a des réalités plus élevées que l’ordinaire de notre quotidien. Et c’est parfois salutaire, échapper à nos difficultés, franchir nos obstacles et relever les défis de la vie.
7 commentaires:
La montagne m'attire et ce, depuis longtemps. Elle est belle, elle est parfois encore inaccessible. Son sommet se mérite et demande, en effet, efforts et souvent dépassement de soi. La récompense d'"être arrivée en haut" n'a pas d'égal pour moi. Et là, je savoure une assise face au spectacle grandiose, unique et l'envie de respirer à fond, de s'imbiber de ce bonheur. C'est vrai qu'en arrivant "en haut", le réflexe est souvent de lever les bras au ciel et d'inspirer très profondément, non? C'est magique.
Entre l'horizontalité infinie de l'océan et la verticalité happante des montagnes, mon coeur balance pour vivre sereinement et en accord avec ce que j'ai en-dedans.
Tiens, c'est un joli sujet de réflexion pour cette journée.
La montagne...
Elle m'a appris le non-sens de la conquête ; elle m'a appris à m'incliner et à dire merci.
Et puis elle m'a appris à caresser, à humer, à aimer.
Elle a soutenu mes pas et m'a offert ses sommets ; elle a bu mes chagrins et m'a abreuvée de ses ruisseaux.
Elle m'a portée vers plus haut, vers plus loin, vers plus vaste.
De ses parois, pour moi, elle a fait des portails ; et de ses pierriers des chants de fleurs.
Dans ses silences, je me suis baignée ; dans ses grondements, je me suis reconnue.
La montagne...
Elle est ma terre et mon ciel.
Isabelle
Merci 'les petits bonheurs' pour ton partage-réflexion, que cette journée t'apporte de nouveaux horizons intérieurs...
Quelle expérience Isabelle... voudrais-tu nous en dire un peu plus ?
La montagne ne se dit pas : elle se vit. De l'intérieur.
Isabelle
Saint Exupéry et Charles de Foucault
ont longuement écrit sur la magie du désert .
La solitude dans un environnement désert nous confronte à notre réalité .
Plus d'échappatoire , nous sommes obligés de nous voir .
De nous comparer avec l'Infini de la mer , du désert , des cîmes .
D'avoir SOIF de cet ABSOLU .
La solitude des cloitres des monastères .
Les momants les plus profonds en connaissance sont les instants de marches en montagne pour moi.
C'est la aussi que j'y vois la flemardise,l'endurance/courage,les longs momants de calme intérieur.
Les via-ferrata de drôme et d'ardèche
de ce pas
vont m'aider ,
je le sens,a rehabituer les gambettes a fonctionner convenablement.(les articulations semblent bousillées, mais faire fonctionner ce qui cloche est le bon moyen pour tout remettre en ordre de marche)
Je lis ces textes en y voyant le spirituel,
Il n'empêche que dans mon cas, le super-concret m'aide , alors (que) vive la marche a pied.
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