Les auteurs s’accordent de plus en plus pour considérer que la gestation psychique débute vers 6 semaines de vie fœtale (ébauche des structures neurales constitutives de la mémoire) et s’achève autour de l’âge de 6 ans. À cette période succède la deuxième, qu’on appelle phase de latence, qui va jusque vers l’âge de 12 ans, et durant laquelle le psychisme bénéficie d’importants mécanismes de protections pour permettre à l’enfant de se rendre disponible en direction des apprentissages fondamentaux de la vie sociale, lire-écrire-compter-réciter… Puis viendra l’adolescence, première tentative inconsciente de remaniement des éléments psychiques fournit par la petite enfance… etc.
ébauche d’une incroyable architecture
Une des principales fonctions qui s’élaborent durant cette période de gestation, c’est le rapport à soi-même. L’enfant en s’imprégnant des attitudes et comportements de l’entourage à son encontre -et bien sûr prioritairement de ses parents- se construit peu à peu une représentation de lui-même, avec laquelle il va entrer dans la vie consciente. Je vous laisse imaginer combien cette articulation sera déterminante pour son devenir. Si ce rapport à lui-même comporte négation, rejet, critique excessive, méfiance, violence, incertitude, incohérence, abandon… il engagera son parcours avec autant d’handicaps. Toutes choses qu’il lui faudra réexaminer et tenter de corriger une fois devenu adulte.
Les précautions généralement admises pour la gestation physique, devraient s’accompagner d’un minimum de repères pour le suivi de la gestation psychique. Mais je constate que notre société ‘développée’ préfère de loin s’émouvoir face à la malnutrition et l’état sanitaire des pays ‘en voie de développement’ !
2 commentaires:
Je ne sais pas si je suis dans une admiration trop " exotique " par rapport aux enfants et aux jeunes que j'ai pu voir en Inde, mais j'ai toujours été stupéfaite par l'intensité de leurs regards, la grande tranquillité qu'ils dégagent naturellement. Est-ce du à ce que majoritairement ils sont encore protégés, au moins pour les populations qui ne sont pas encore trop occidentalisés, de l'éparpillement causés par les images qui déferlent sur nos enfants ? Il me semble que ces regards se rapprochent de ceux que je retrouve dans de vieilles photos de famille de chez nous. Mais peut-être que je suis dans l'illusion ?
Peut-être aussi que ces regards profonds et ces sourires incroyables traduisent quelque chose d'une 'gestation' réussie, résultat d'une organisation de la société qui valorise encore pleinement cette première étape de la vie...
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