Étape 0 : l’activité de mes journées m’emporte dans un flux continu et les pensées se déroulent dans ma tête sans même que j’en aie vraiment conscience.
Étape 1 : ici ou là, par exemple le soir en me couchant, ou après une grosse contrariété, je subis un trop-plein de pensées qui me perturbent et m’encombrent - je voudrais les calmer, mais comment fait-on ?
Étape 2 : je prends de plus en plus souvent conscience que la plupart de mes pensées vont et viennent n’importe comment, et rarement vers ce qui est constructif - ça me fatigue, c’est décidé, je vais y remédier.
Étape 3 : j’ai pris la résolution de m’arrêter quelques minutes chaque jour pour me poser un peu, et tenter de faire de l’ordre là-dedans - la méditation m’attire, mais dans le silence j’ai l’impression que c’est pire !
Étape 4 : je voudrais chasser ces pensées vagabondes qui me perturbent tant ou leur imposer le silence, mais plus je m’y applique plus elles m’emportent - je me concentre sur ma respiration pour calmer un peu le jeu.
Étape 5 : je découvre que la seule attitude possible c’est d’observer ce manège incessant, et en portant graduellement mon attention plus sur l’observateur en moi que sur les pensées elles-mêmes, je m’aperçois que lui est calme et immobile - c’est une expérience étonnante.
Étape 6 : l’observateur en moi ressent quelque chose comme de la tendresse pour ce flot désordonné de mes pensées, peu importe d’où elles viennent et où elles vont - étrangement dans cette disposition ça se calme peu à peu en moi et une Présence devient perceptible.
Étape 7 : les choses se mettent en ordre, de plus en plus souvent et de plus en plus facilement - d’abord la perception de la Présence calme, douce, sereine et aimante, de laquelle toute forme est issue, ensuite les pensées qui permettent de la traduire dans mon quotidien. Merci.
2 commentaires:
oserais-je dire que je me considère comme une spécialiste des pensées vagabondes, une championne du cinéma intérieur, même pas drôle en plus.
Mes essais de méditation ressemble au périph, sortie de Paris 6h du soir, si on veux bien remplacer les véhicules par l'incessante circulation des pensées qui s'invitent sans que je leur ai rien demandé.
Alors que faire ? D'abord j'arrive à moins m'agacer moi-même, à constater avec un minimum d'humour l'étendue du désastre, à essayer de me dire que ce n'est pas si grave. Qu'un jour peut-être je vais arriver à tenir plus de deux minutes en silence sans me retrouver complètement envahie d'idées stupides et sans intérêts. Juste un peu de patience... Je n'ai pas essayé les macarons, faute de temps, mais faire la vaisselle en silence intérieur est déjà, pour moi un redoutable challenge, pas gagné du tout. C'est rassurant de se sentir moins seul.
Avec toi, en infinie tendresse Anne.
Quel luxe d'avoir un périph pour soi toute seule !!!
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