Une des données majeures de la sémantique, c’est d’avoir établi qu’une information n’a de sens pour l’esprit humain qu’en fonction d’un cadre. Ainsi si vous me parlez d’une femme nue, de préciser qu’il s’agit du tableau d’un grand maître, ou d’une personne dans sa salle de bains, ou d’une patiente dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique, ou d’une comédienne d’un film porno… modifiera considérablement ma ‘lecture’ du sujet.
Or ces cadres, c’est majoritairement nous-mêmes qui les créons au quotidien. Chaque jour notre pensée déploie autour de ce que nous voyons et de ce que nous entendons, un ‘système référentiel’ qui confère aux différents messages qui nous parviennent une valeur particulière. Un exemple ? Vous voyez un enfant en train de manger un bonbon. Votre esprit peut choisir de se réjouir de ‘l’innocence d’un plaisir simple’. Mais il peut aussi décréter que vous assistez à ‘la naissance d’un futur obèse’. Et l’impact de cette scène sur vous et la forme de votre réaction changera du tout au tout selon le cadre que vous aurez défini.
2 commentaires:
oh combien difficile de regarder ou d'écouter, sans poser immédiatement tout autour le cadre fermé de nos idées, de nos émotions. De ne pas oublier que les informations, nouvelles, données par nos télés sont formatées de toute manière et pas seulement par la bordure plus ou moins design de l'écran.
D'un enfant trop réactif on dit qu'il faut le cadrer, on ne cesse de parler de recadrage économique, et on peut avouer ne pas pouvoir encadrer quelqu'un qui nous est antipathique, ce qui peut signifier à postériori que nous souhaitons entourer d'un cadre ceux que nous
aimons.
Je vais essayer d'ouvrir la chasse aux cadres, et j'espère que je m'encadrerai pas moi-même dans le premier mur venu.
Le cadre est une fermeture, dans laquelle l'image demeure prisonnière.
Sortir du cadre, c'est au yeux de la société se marginaliser.
Comme Anne, chasse aux cadres.
Les mots, magiques et puissants peuvent orientés et désorienter.
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