début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

lundi 23 février 2009

Le comédien

La pièce se termine. Les spectateurs quittent le lieu. Une fois encore il a voulu donner de lui-même pour faire vivre l’œuvre et le texte qui la porte, sa pensée et sa sensibilité. L’engagement fut réel. Bien que ‘la première’ soit loin, il a laissé venir cette part de stress qui accompagne généralement une belle performance. Et le résultat a conquis. Son interprétation a plu. Véritable dialogue à trois, entre auteur, metteur en scène, et comédien, c’est bien cette alchimie que le public a applaudie.

Nous nous donnons rendez-vous à la sortie, pour bavarder un peu. Le bistrot d’en face sera la nouvelle scène. Et cette fois la pièce c’est sa vie. Il en assure pour le coup à la fois l’écriture, la mise en scène, et l’interprétation. Et c’est amusant de constater combien son ‘métier’ lui colle à la peau. Mes questions et mes remarques deviennent comme les échos lointains d’un bon public. Alors il poursuit. On aurait presque du mal à l’arrêter... si le public à la fin ne montrait quelque signe de lassitude.

On se quitte sans s’être vraiment rencontrés. Sans importance. C’est juste une très belle illustration de cette réalité : la vie comme un grand théâtre dans laquelle nous évoluons comme des comédiens. Qui voudrait faire l’entracte ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ma vie, je l'ai passée à ne pas me rencontrer. J'ai tenu des rôles et, croyant m'amuser, je me suis abusée.
Aujourd'hui, je tente de retrouver la Page blanche, celle sur laquelle, sans rien écrire, je pourrai me dire.
Isabelle

Christian a dit…

Merci Isabelle pour ta confidence. La Vie offre encore et encore sa Page blanche pour qui ose enfin se dire. Avec toi dans la méditation de ce soir...

les ptits bonheurs a dit…

C'est très joli ce que tu écris Isabelle. Hier, j'écrivais "Appréhension, essai d'anticipation, émotion, impression de tourner une page ou plutôt de terminer un livre ouvert depuis bien trop d'années." et aujourd'hui je lis ton commentaire. Tes mots me rassurent, tes mots me plaisent. Quand j'écrivais mes mots hier, je ne réussissais pas à trouver mes mots, à écrire ce qu'après avoir fermé ce livre il y aura. Et aujourd'hui je te lis. Je me dis que oui, je pourrai bien aussi commencer un livre avec une jolie page blanche où je pourrrai enfin me dire, pour de vrai. Aujourd'hui, en lisant tes mots, je pense que c'est très joli une page blanche où sans rien écrire, je pourrais me dire. Merci à toi Isabelle.

Anonyme a dit…

c'est un peu triste, ton histoire !Il veut donner le meilleur de lui-même..mais s'il se croit toujours sur une scène, s'il ne débarque ja mais dans la réalité, toutes ces rencontres sont faussées et son cabotinage peut lasser ? Est-ce que je me trompe?

da costa a dit…

à la lecture de ce post et des commentaires, j'ai recontacté en moi ce sentiment fréquent après une rencontre, de ne pas avoir été moi-même, d'avoir joué un personnage que je ne trouve pas forcément sympathique, de m'être perdue de vue et d'âme. Alors essayer d'être dans le coeur de la rencontre peut-être, pour ne pas laisser venir cette cabotine qui veut plaire et paraître.

Christian a dit…

Peut-être gazou, que de vouloir donner le meilleur de soi-même, ne nous met pas à l'abri du cabotinage. J'ai parfois l'impression qu'il s'agit plutôt de laisser le meilleur de la Vie s'emparer de nous pour devenir canal, au risque d'être emporté vers l'inattendu.

La personne et le personnage Anne, j'y reviendrai !