L’autre jour, concernant une question pratique liée à mon activité, je me trouve dans la situation où je dois faire comprendre à mon correspondant que son comportement ne respecte pas les règles de fonctionnement qui ont été établies entre nous. Je m’efforce de choisir mes mots pour faire passer clairement le message, tout en veillant à ne pas le froisser - ce n’est pas mon souhait.
J’écris, je corrige, je modifie mon texte… et d’un coup je prends conscience qu’il y a là écrit sous mes yeux et sur ma feuille -de ma propre main évidemment !- ces mots : «…car il est inacceptable de… ». Quelque chose en moi est en éveil : « Ce qui est, est. Pourquoi le déclarer ‘inacceptable’ ? Tu te crées à toi-même un obstacle en regardant les choses de cette façon ».
J’hésite un instant. Il s'agit de rappeler qu’une règle énoncée et acceptée au départ ne peut être modifiée sans nouvelle concertation. Sinon chacun fait ce qu’il veut et l’équilibre nécessaire à tous est rompu. Oui. Mais est-il vraiment utile de passer par ‘inacceptable’ ? La nouvelle formulation arrive : « …c’est ce que nous avions convenu, et je compte sur toi pour le respecter… ».
La suite est venue confirmer que cet ajustement intérieur chez moi était vraiment pertinent. On ne change vraiment que ce que l’on accepte préalablement.
3 commentaires:
Hier, à la suite de la lecture du dernier post, j'ai essayé d'appliquer ce principe, d'accepter ce que j'ai ressenti d'innaceptable, à tout ce qui dans une journée m'énerve ou me met en colère, justement parce que je refuse les gens ou les situations tels qu'ils sont. Et je me suis rendue compte que les solutions trouvées pour gérer conflits ou contrariétés, devenaient beaucoup plus sereines et justes, que mes emballements habituels.
Merci pour ce témoignage ! Qu'il puisse en susciter d'autres...
Cela rejoint cette phrase "aime ce que tu n'aimes pas" ; ce paradoxe de l'inacceptable.
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