Elles étaient douze aujourd’hui pour le stage. Douze femmes pour oser explorer comment elles sont venues habiter ce monde dans une ‘enveloppe’ qui ne leur correspond pas forcément : éducation, culture ambiante, habitudes de vie... dans lesquelles, au fond, elles ne se reconnaissent pas. À quel point il est possible de passer à côté de soi ! Mais pour le découvrir, il faut du courage. Soulever le voile de ce qu’on nous a demandé d’être, pour regarder derrière lui l’élan de vie qu’on porte vraiment en soi. Et traverser l’abîme de cet écart, et accepter de commencer à bâtir le pont qui nous permettra de passer d’une rive à l’autre, s’éloigner du personnage pour retrouver la personne...
Je suis admiratif ! Et un peu inquiet. Où sont les hommes ?
Elles étaient douze, comme les douze heures de la journée (ou de la nuit), comme les douze mois de l’année, comme les douze signes du zodiac. Et leur désir de comprendre, et puis d’apprendre, et puis d’expérimenter une autre approche de la réalité, les portaient en avant. En les embrassant toutes d’un regard étonné, je me suis dit qu’il y avait de l’espoir pour l’humanité. Fallait bien que ce soit des femmes. Elles portent en elles assez d’abandon pour s’offrir à la vie et assez d’énergie pour la mettre au monde. Et puis elles en ont assez de toutes ces tricheries, où l’homme se fait croire qu’il est riche et puissant alors qu’il n’est que le jouet de sa vanité et de son étroitesse.
Merci les femmes.
6 commentaires:
De quel stage s'agit-il Christian ?
Rencontrer des personnes introspectives doit etre un plaisir.
(et un soulagement pour moi face à la question type "suis-je seul?)
J'aimerai me déplacer et écouter des personnes telles.
Trés touchée que ce soit toi,un homme que je ne connais pas, qui écrive cela. A bientot.
Bonjour Nadia, ce stage s'intitule "comprendre les contours de la subjectivité" - basé sur l'exploration des conditions neuro-physiologiques, socio-culturelles, éducatives et personnelles de notre expérience de la Réalité. Il permet de prendre conscience que depuis notre enfance nous développons des représentations de la réalité qui nous pénalisent plus ou moins..... Il s'inscrit dans un cycle où nous aborderons ensuite la relation à l'autre, bouger nos habitudes, le rapport à soi-même, etc.
Dimitri, oui chacun est seul, et je pense que c'est en assumant cette solitude existentielle qu'une vraie rencontre devient seulement possible - Tu habites où ?
Clo, l'homme que je suis gagne beaucoup à reconnaître et saluer la différence de la femme, sans rivalité ni concurrence.
J'imagine la (s)cène :0-)
Merci pour l'excellence de proposer de telles démarches !
a Valence.
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