Petit rappel : l’enfant a besoin de ses parents. De sa mère, oui - de son père, aussi. Et il a surtout besoin que son père et sa mère soient chacun individuellement, mais aussi dans leur relation, dans un équilibre suffisant pour qu’il puisse faire appel à eux comme ressources pour son développement personnel. Cela n’implique pas forcément un grand amour harmonieux entre papa et maman. Il est même possible qu’ils vivent séparément, en cas de rupture ou de divorce. Mais que l’enfant sente qu’ils tiennent debout et se respectent mutuellement dans leur rôle respectif.
Si ce besoin fondamental n’est pas satisfait, l’enfant se mettra immanquablement à « prendre en charge » le ou les parents déficients. Comprenez bien : dans sa position d’enfant, il dépend totalement de ses parents. Si eux ne vont pas bien, comment pourrait-il aller bien ? Les mécanismes de survie lui dictent donc, non pas de se replier sur lui-même - il serait perdu, mais de s’occuper de ceux qui ont comme rôle de s’occuper de lui ! C’est là que surviennent les problèmes...
Quand les parents m’amènent leur enfant, c’est l’étape la plus difficile à franchir. Leur faire entendre que sa souffrance n’est pas la sienne, mais qu’il tente de résoudre ce qui ne lui appartient pas, et c’est cela qui le fait souffrir. Il ne s’agit évidemment pas de « culpabiliser » les parents, mais de leur faire découvrir comment ils détiennent les clés du mieux-être de leur enfant. Pipi au lit, maux de ventre, difficultés scolaires, cauchemars nocturnes, dyslexie... jusque 10-11 ans, nos enfants sont essentiellement l’écho de ce que nous les adultes avons à clarifier. Merci aux parents qui ont accepté de s’interroger sur eux-mêmes. Les améliorations constatées chez l’enfant sont leur récompense.
9 commentaires:
Je ressens bien la justesse de tout cela et je m'interroge depuis longtemps sur l'absence totale du père ... Absence physique et morale ...
J'aimerais bien avoir un jour ton point de vue sur mes "cas particuliers"...
A ta disposition, Christine !
Et bien je ris beaucoup aujourd'hui de ma bêtise!!! Je viens de voir....sans m'en rendre compte je demande à mes enfants de choisir entre être leur père ou être moi !!! (nous sommes séparés) comment mes enfants peuvent-ils me respecter quand au final le seul choix que je leur laisse c'est de ne pas être....
maintenant à moi de trouver la façon dont je dois m'y prendre pour leur laisser leur place.
Merci christian.
Bienvenue Nathalie sur ce blog ! Et merci pour tes prises de conscience qui vont faciliter la vie de tes enfants.
Je n'aime pas cet article parce que je ne le comprends pas. Tes mots n'appartiennent pas à mon monde. Je l'ai relu plein de fois mais il y a toujours des trucs qui ne passent pas.
Mais je suis contente de savoir qu'il existe des parents qui se remettent en question pour aider leurs enfants.
Bienvenue 'les ptits bonheurs' - peut-être peux-tu préciser ce que tu ne comprends pas ?
Es-tu choquée par cette perspective que les jeunes enfants portent surtout en eux les difficultés de leur entourage, et donc aussi celles de papa et maman ?
"L'enfant a besoin de ses parents". Voilà comment tu commences cet article. Il a besoin de sa mère et de son père pour son développement personnel. Là je suis d'accord avec toi mais ce besoin n'est pas toujours satisfait. Un enfant a besoin de ses parents, certes, mais s'ils ne sont pas là, il va devoir se construire tout seul. S'ils ne sont pas là, ou s'ils sont incapables de répondre à ce besoin.
Je pense tenir debout avec MA force, mon travail, ma Vie mais pas grâce à eux. Ils sont tout bancals, mes parents à moi. Quelque part, quand j'écris ça, j'ai l'image d'un vieille table qui grâce à 2 pieds bancals réussit à trouver son équilibre. Parfois il vaut mieux 2 pieds bancals que 1 seul. Parfois 2 pieds bancals annulent l'effet bancal, non? Mais là, pour mes parents je ne vois pas trop. Leur "bancalité" m'a peut-être permis finalement de tenir droite toute seule, non?
Je pense aujourd'hui m'ouvrir, me déplier à la vie (en contradiction avec se replier sur soi-même) non pas pour m'occuper d'eux mais de moi, de ma vie d'aujourd'hui.
Je pense que mes parents n'ont et n'auront jamais idée de s'oocuper d'eux pour que j'aille mieux. J'ai essayé de leur montrer le chemin de l'aide, j'ai essayé de leur offrir la parole, j'ai essayé de leur montrer ma souffrance, j'ai essayé de leur demander de s'ouvrir...en vain. Ni l'un ni l'autre n'a bougé.
Aujourd'hui je m'occupe de moi pour moi, pour vivre et aussi pour que ma fille vive sa vie le plus sereinement possible.
Je ne fais pas du tout cela pour aider mes parents, pour m'occuper d'eux comme tu dis dans ton article.
Voilà ce que je ne comprends pas. Je ne me sens pas concernée dans mon monde à moi par ce que tu écris même si cela a été sans doute vrai à un moment donné. Si ce que j'entreprends aujourd'hui, fais du bien à mes parents, tant mieux mais je ne le fais pas pour m'occuper d'eux.
Merci pour cette explication. Je perçois maintenant mieux ta difficulté.
L'orientation que tu as prise me paraît juste, et précisément tu cherches à te dégager du "fardeau" de tes parents.
Normal, puisque tu n'as plus 10 ans ! J'ai l'impression que tu as lu mon texte comme si tu étais concernée en tant qu'enfant, alors qu'aujourd'hui tu es adulte.
Et merci pour ce que tu fais pour ta fille.
Oui tu as raison. Je m'en sui rendue compte en écrivant ma réponse. Aujourd'hui je suis grande, je suis adulte. Il y a cependant tellement de choses que je voudrais réparer, que je voudrais revivre, que je voudrais que ce soit passé autrement... que parfois je me sens encore cette enfant et qui sait je pourrais changer les choses en les revivant avec mes connaissances de maintenant. C'est impossible, n'est-ce pas? Alors aujourd'hui il faut vivre avec ce passé et vivre au présent. Je te souhaite un bon week end. Merci encore pour ton écoute, tes réponses et ton soutien.
Enregistrer un commentaire