début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

dimanche 18 janvier 2009

La plainte

Il y a la vie qu’on vit, et puis celle qu’on aimerait vivre. L’écart entre les deux est plus ou moins marqué. Et dans cet intervalle surgit souvent la plainte. Elle naît de l’insatisfaction ou de la frustration, et à ce titre elle mérite toute notre attention, car le projet de la dépasser trop vite peut facilement conduire au refoulement. Et l’on sait ensuite combien le « refoulé » peut nous miner en souterrain. Mais elle trouve aussi sa racine dans le refus de ce qui est, et dans ce sens elle constitue un signal intéressant à observer. Car le refus n’est pas le bon point de départ, ni pour susciter le changement, ni pour accéder au bonheur. On ne change que ce que l’on accepte préalablement. Et le bonheur c’est de vivre pleinement ce qui est.

J’ai facilement et souvent tendance à me plaindre. Il m’a fallu des années pour comprendre que c’était parce que mon désir est vif, et que le monde ambiant lui est souvent inadapté. Et certain jour j’ai rêvé de pouvoir l’amputer, pour gagner un peu de tranquillité. Mais ces choses-là ne se commandent pas. Je m’applique donc à regarder les insatisfactions et les frustrations dans le blanc des yeux... en attendant que s’ouvre l’espace intérieur, celui où vient s’offrir une joie qui ne dépend ni de ce qu’on vit, ni de ce qu’on aimerait vivre. Aujourd’hui je l’attends encore.

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