début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

lundi 29 juin 2009

Michael

Disons-le tout de suite, je ne le connais pas personnellement (!) et mon propos de ce jour ne concerne donc que le personnage, le symbole, l’icône - comme on dit maintenant. Mais puisqu’à ce titre il ‘appartient’ à notre génération, il me paraît intéressant d’éclairer ce qu’il nous renvoie de notre façon d’être au monde. Et parce que le constat est accablant, une réflexion s’impose qui pourrait aussi être l’occasion d’une prise de conscience. Une façon de saluer cette existence qui éclaire à sa manière nos tâtonnements…

Voilà un jeune prodige, propulsé (violemment ?) par son père pour remplir ce contrat : « ta vie sera meilleure que la nôtre mon fils ». C’est déjà tout un programme, un schéma terriblement aliénant. Vient ensuite le succès de la scène qui s’appuie sur le paraître au détriment de l’être. C’est la perte du lien fondamental au Vivant. S’ajoute finalement ce besoin de se recréer lui-même à l’image des fantasmes de son mental. C’est l’impasse totale, dont le prix est un véritable calvaire.

Cet homme, cet itinéraire, ce projet, suscite l’adhésion de millions de fans de par le monde. Sa disparition est saluée avec des élans de ferveur qui éclipsent même les conflits politiques les plus sanglants. Rien d’étonnant. Il est à lui seul la synthèse de la forme actuelle de notre humanité : vivre dans l’espoir factice d’un futur radieux, en mobilisant une débauche de moyen pour tenter de le fabriquer de toutes pièces, pour s’apercevoir finalement que c’est le meilleur moyen d’aller droit en enfer.

Mais voilà, aujourd’hui cette vie en forme de ‘clip’ se dissout. Avec tout le respect que je voudrais avoir pour la personne, l’évanouissement du personnage me semble faire partie des ‘signaux’ qui indiquent que nous arrivons à la fin d’un cycle. Il est temps de renouer avec l’écoute de l’Être, qui nous invite à célébrer la beauté et l’intelligence du Vivant, qui nous enseigne que le bonheur n’a rien à voir avec la possession et le pouvoir. C’est à ce titre que je participerais par le cœur à la cérémonie de ses funérailles.

5 commentaires:

Lilou a dit…

Notre désir d'Amour est si grand ..
et l'extérieur si mal adapté à le réaliser.
On nait seul, on meurt seul..en ces deux instants nous sommes en compagnie de l'Etre ..
Cet Etre délicat qui en nous se tait quand , cherchant à vivre, nous faisons trop de bruit .

philippe a dit…

Oui,Christian.

catherine2 a dit…

Une des causes du syndrome de peter Pan (syndrome dont souffrait MJ) est la carence affective qui maintient la personne dans l'angoisse : elle cherche alors davantage à être aimée et rassurée sur les sentiments des autres à son égard qu'à donner d'elle.
La carence cause directement cette attitude immature.
... notre désir d'amour est si grand ..

dju770 a dit…

Le désir de vivre, la recherche de bonheur me fait parfois chercher au dehors de moi même, dans ce monde un peu fou...

...alors que le Bonheur est en moi, tout au fond de moi, là où je suis vraiment moi, ce moi que je ne connais pas, là où je cache mes aspirations les plus profondes et les plus importantes, là où l'Esprit me rejoint.

Concernant MJ, ne devrait-on pas se contenter de juger les artistes sur leur art, et non sur leur personne ? Le public a une part de responsabilité dans certaines dérives, non ?

Christian a dit…

Merci de vos commentaires !
Dju770, il ne s'agit en aucun cas de juger, ni la personne ni le personnage, mais de comprendre (si possible) en quoi une star rencontre un telle audience de par le monde...