début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

jeudi 4 juin 2009

Généralisations

Depuis notre plus tendre enfance nos tâtonnements nous fournissent des indications sur le fonctionnement de la vie, et nous les organisons en repères stables sur lesquels nous nous appuyons pour poursuivre nos explorations : ce sont les apprentissages. Ces repères sont nécessaires pour nous permettre d’acquérir les comportements et les réponses utiles à notre parcours. Mais ils deviennent aussi très vite les ornières dans lesquelles nous glissons régulièrement. Tous les apprentissages s’appuient sur des généralisations et sans elles nous serions condamnés à recommencer sans fin les mêmes expériences. Mais simultanément ces généralisations nous masquent une partie de la réalité et nous empêchent d’élargir notre découverte de l’existence. Il suffit par exemple d’examiner le langage pour vérifier ce mécanisme : les mots ont pour nous un sens habituel sans lequel la communication serait impossible, mais ils sont également l’origine de tant d’incompréhensions. C’est un paradoxe auquel il est impossible d’échapper (voir aussi les billets Sélections et Distorsions).

refaire sans cesse à l’identique

Le processus de généralisation transforme parfois un vécu unique en une vérité définitive. Surtout lorsque l’émotion s’en mêle. Une jeune femme subit les avances pressantes d’un homme lors d’une soirée, et la voici qui imprime en elle la conclusion : « les hommes ne pensent qu’à ça ! ». Il lui faudra des années pour s’affranchir de cette opinion, et réapprivoiser sa capacité à découvrir les merveilles de la relation amoureuse. Quel gâchis ! Et si l’intrus est responsable de son manque de respect envers la jeune femme, celle-ci pourtant garde l’entière responsabilité de sa conclusion à propos des hommes. Qu’il est délicat parfois de reconnaître à quel point nous créons nous-mêmes les obstacles qui barrent nos routes. Les généralisations y participent. Nous ne pouvons en faire l’économie, mais nous sommes invités à mieux en prendre conscience. C’est le chemin qui permet d’assumer les conditions de l’existence, sans les refuser et sans s’y résigner. Chemin étroit certes, mais qui nous conduit à plus d’humanité. Sacré itinéraire !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

et itinéraire sacré, c'est aussi là que j'y puise l'énergie nécessaire à tous ces ré-apprentissages ou dé-apprentissages
merci pour ces bilets.
isabelle au bois dormant

catherine2 a dit…

"Qu’il est délicat parfois de reconnaître à quel point nous créons nous-mêmes les obstacles qui barrent nos routes" : oui et quand on en prend conscience, comme tout s'éclaire, comme la route semble facile, comme on se sent leger ...

Christian a dit…

...sur ce chemin d'éveil tu t'offres le bois dormant Isabelle ?
: )

bonjour Catherine2, ta route facile et légère est un beau témoignage - merci, et bienvenue sur ce blog.

Lilou a dit…

"Qu’il est délicat parfois de reconnaître à quel point nous créons nous-mêmes les obstacles qui barrent nos routes. Les généralisations y participent. Nous ne pouvons en faire l’économie, mais nous sommes invités à mieux en prendre conscience."

J'utilise comme "rappel à soi" l'expression " suivre la Joie"
c'est à dire un état de calme et la paix en moi comme un lever de soleil..
Et chaque pas qui ne s'accompagne pas de cette Joie est un pas qui n'est pas tout à fait accordé à la Vie .