début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

dimanche 7 juin 2009

Se réjouir

Ce matin, dans un premier éveil à l’aube, mon esprit a eu l’amabilité de laisser mon cœur se réjouir des sons qui parvenaient jusqu’à mes oreilles. Dans une sorte d’effacement temporaire, il a bien voulu ne pas s’emparer de l’information pour la traiter et émettre une opinion à son sujet, mais faire place à la seule réceptivité et la résonance intérieure qui l’accompagnait. Et ce fut un moment de joie. Il y avait là le ronflement d’une mobylette qui s’évanouissait dans le lointain, et puis par intermittence le pépiement d’un oiseau. Bizarrement, je n’ai perçu en moi aucune préférence. L’un et l’autre sons traduisaient parfaitement « la fête de la vie » et cette fête n’était pas au-dehors ou au-dedans, elle était partout et nulle part. Tout baignait en quelque sorte, mais il n’y avait pas de contenu et de contenant. C’était un peu comme si l’eau du bain et la baignoire et le baigneur n’étaient qu’une seule réalité, une continuité d’atomes traversés par une seule onde : la vie.

expérience sous la couette

Ne croyez pas que ce moment ait été spectaculaire. Il s’est déroulé entre un étirement et un retournement sous la couette, durant quelques minutes peut-être, avant de disparaître au profit de la fin de l’itinéraire de mon sommeil. Mais j’en ai le souvenir précis, et j’en conserve la trace en moi pendant que j’écris. C’est d’ailleurs avec cette seule pensée que je suis finalement reparti dans mes rêves : « Partager avec mes amis du blog cette expérience ». Car il y avait là une grande douceur, une satisfaction sans son contraire, un bonheur qui ne dit rien de tous les malheurs de l’existence, une profusion libre de toute bonne raison. Et j’ai aimé la vie, ou devrais-je dire j’ai été dans l’amour de la vie. La quête, celle qui m’aiguillonne au quotidien, s’est dissoute. Aucun besoin, aucune attente. Et justement là mon engagement m’a paru total, sans rien fuir de ce monde et des réalités de l’existence.

Pour quelles raisons ai-je bénéficié de cette expérience au petit matin ? Est-ce d’avoir intensifié en fin de journée hier ma méditation : « Ce qui est, est » ? Ou est-ce d’avoir commencé une cure de ‘millepertuis’ ? Ou suis-je au bénéfice de la prise de conscience collective dans laquelle l’humanité semble actuellement vouloir progresser ?… La particularité de cette expérience est sans doute qu’on s’y prépare, mais qu’elle vient sans qu’on puisse dire pourquoi. Et que l’on peut seulement s’en réjouir. C’est ce que je fais.

7 commentaires:

Mingingi des prairies a dit…

Ce genre d'expérience arrive généralemeent quand on s'y attend le moins, une porte s'ouvre et on entraperçoit ce qu'est la vie quand on laisse tomber nos idées, nos préjugés... pour faire place à la réalité toute simple. Merci beaucoup de partager ce moment avec nous. :D

da costa a dit…

Oui, merci de se partage. Il m'est arrivé également de ces éclairs de bonheur sans raison. De brefs instants où il n'y a plus de pensées ni de jugements. Simplement le bonheur d'être. J'avoue que je n'avais jamais osé en parler. Un peu comme s'il s'agissait d'une chose impudique ou bien encore incroyable, même pour soi-même.

Lilou a dit…

La vie passe là où on ne l'attend pas .

Merci de ce partage.

Christian a dit…

Merci de pouvoir partager ces expériences avec vous, ainsi elles s'évanouissent moins vite...

Bienvenue Lilou. Merci pour tes commentaires.

gazou a dit…

oui, simplement se réjouir de ces instants de grâce !

les ptits bonheurs a dit…

Se réjouir et partager. Alors je te partage mon ptit bonheur de quelques matins. Je me réveille tôt. Je file ouvrir la fenêtre en grand. Je me recouche bien sous la couette, au fond. Et j'écoute. J'écoute les bruits du matin. Et je respire l'air frais que je sens bien dans mes narines car il fait grand contraste avec la chaleur de ma couette. Ces jours-là, c'est mercredi ou c'est dimanche ou c'est les vacances. Chaque jour a ses bruits particuliers, urbains ou nature. J'adore ces moments-là et j'essaie de les vivre le maximum de fois. Parfois je me rendors en les écoutant. Je suis bien. Et c'est en lisant ton partage que je m'aperçois que, comme toi, dans ces moments-là, je suis vraiment en réception. Ni en jugement, ni en analyse. Juste bien, à l'écoute de la vie. Grâce à tes mots, je suis sûre que je vais encore plus apprécier la prochaine fois. Et je penserai à toi et à vous. C'est très chouette.

Jean a dit…

Cette expérience est un exemple de réussite de ce qu'à la suite de bien d'autres, j'appelle la " vigilance "

Etre Conscient , très conscient , libre , sans juger , sans comparer .
Jouir de ce qui EST ..