début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

vendredi 3 juillet 2009

Dépression

Le moteur de notre vie psychique c’est le désir. Le désir qui s’articule sur le manque, comme le son émerge du silence, comme l’écriture se lit sur la page blanche. Et ces deux-là sont en perpétuelle tension. Le désir voudrait voir s’éloigner les frustrations, et le manque rêve de l’apaisement des incessantes envies. Mais de leur course-poursuite naît le mouvement de notre existence. Et celles et ceux qui ont fait l’expérience de sa suspension, savent combien il est pénible et même douloureux de poursuivre la route en son absence.

Car il arrive que le moteur tousse, se grippe, et même bloque. Quand le désir n’a pas appris à embrayer la réalité. Quand le désir se trouve confronté à d’insurmontables contraintes. Et cette panne se nomme ‘dépression’. Elle est le résultat d’un désir malmené. Trop de mauvaises satisfactions ou trop d’insatisfactions trop longtemps répétées. Le désir y perd son latin. Il ne sait plus comment désirer. Il se rétracte et se retire, jusqu’à démissionner. Il impose alors de s’arrêter, pour qu’on (ré)apprenne d’urgence à l’écouter.

Le désir satisfait s’encourage au contraire à désirer plus fort. Mais il demande qu’on se souvienne aussi que sa nature c’est de nous porter vers l’Infini. Sans quoi notre société d’opulence ne produira qu’un continuel accroissement des états dépressifs. Et c’est un comble seulement pour qui ignore l’au-delà du désir. Ainsi plus de la moitié des dépressions actuelles sont à mon sens une demande larvée de renouer avec une vraie spiritualité. Mais inversement, probablement plus de la moitié des personnes qui se réfugient dans la méditation, refusent de regarder en face l’état véritable de leur vie psychique. Question d’équilibre !

7 commentaires:

Lilou a dit…

"Il ne sait plus comment désirer."

Mais que me donne t on à manger dit le Désir .
Je suis en train de dépérir
Car j'ai faim d'une Vérité
qui ne peut être consommée.

A son cri nous sommes sourds
dans notre course de chaque jour
pour trouver l'Amour .

Parfois, un accident,
que nous nommons dépression ,
dit que notre corps répond
et stoppe l'ascencion .

Un cadeau précieux
si nous savons le prendre au sérieux .

fishfish a dit…

Hug !

catherine2 a dit…

qui est le désir? le regarder chaque jour bien en face, et à le regarder bien en face, bien en vérité s'apercevoir très souvent qu'il est source de pensées déprimantes, qu'il masque notre nature profonde faite d'amour, de respect et de confiance véritable.

gazou a dit…

tout est une question d'équilibre et là est bien la difficulté : comment trouver cet équilibre?

Acouphene a dit…

désir d'équilibre ?

Christian a dit…

Merci Lilou pour ton texte.

Hug Fish-fish...

Catherine, je ne crois pas que le désir soit source de pensée déprimante, mais plutôt la façon dont notre mental se positionne face au désir, non ?

Gazou, il me semble que l'équilibre dans cette vie-ci est dans l'oscillation, l'aller-retour, spirituel-psychologique, un pas d'un côté, un pas de l'autre...

Acouphène... il y a de l'écho ? : )

castor a dit…

La depression : la perte de l'élan vital, du désir, la perte de la vie, la perte... la non envie. Terrible que cela !