début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

lundi 6 juillet 2009

L'air

« Au secours, j’étouffe ». Ma vie est trop étroite, mon univers trop étriqué. J’ai besoin de nouveaux horizons, j’ai besoin d’air…

L’air est pour moi synonyme d’espace, d’ouverture, et je l’associe depuis mon enfance à la randonnée en montagne que j’ai eu la chance de pratiquer régulièrement en famille. Et dans cette expérience, l’ivresse des sommets (même s’ils étaient modestes) est liée à la fois au panorama et au vent. Voir loin et sentir l’ampleur du monde. Quel bonheur ! Et quelle guigne quand il faut vivre chez soi les fenêtres fermées à cause du froid ou comme actuellement à cause de la chaleur.

on ne sait d’où il vient ni où il va

L’air ne se voit pas. On n’en perçoit que les effets. C’est la raison pour laquelle il est associé à la dimension de l’esprit. Et l’on ressent aisément parmi les personnes de notre entourage celles et ceux qui ‘ont du souffle’ ou inversement celles et ceux qui nous ‘étouffent’. Alors il est parfois bon d’oser changer d’air en faisant de nouvelles rencontres, juste pour s’assurer que nous ne sommes pas en train de nous replier sur nos habitudes. Ce qui ne veut pas dire faire la girouette, ni avancer seulement au gré du vent.

Bien sûr il arrive aussi que l’air s’emballe, soulève la poussière, agite les océans, menace nos maisons, et même emporte tout sur son passage quand il se fait tornade ou ouragan. J’ai découvert en arrivant dans le midi le vent qui rend fou, dont on implore au bout de trois jours qu’il veuille bien faire une pause pour nous laisser reprendre nos esprits. Mais globalement notre société a verrouillé tant de choses, à l’image de l’air conditionné qui équipe nos bureaux, qu’il est temps de retrouver l’air du Grand Large.

8 commentaires:

catherine2 a dit…

un bel hommage au vent, leger comme l'air, qui secoue et soulève les pensées ...
et que souffle le vent, un gros vent dans mes voiles ...

castor a dit…

J'ai souffert moi aussi de devoir fermer les fenêtres et vivre confinée à cause de la chaleur... J'aime les grands espaces, les portes ouvertes, l'horizon lointain, le ciel à perte de vue et l'air.... L'air que je sens, que je respire !

Mingingi des prairies a dit…

Voilà une bien belle réflexion autour de cet élement invisible, de quoi aussi méditer sur le sens du mot inspiration, qui n'a pas remarqué que dès que nous respirons plus amplement nous sommes beaucoup plus... inspirés !

nathalie a dit…

Un jour, il y a peu de temps, j'ai décidé d'écouter le vent. J'ai manqué tomber de mon siege tellement j'étais ivre de liberté!!! depuis, je m'adonne régulièrement à cet exercice et à chaque fois je mesure le bonheur de cette liberté et le risque qu'elle engendre: perdre pied. Mais que serait la liberté sans ce risque?

Lilou a dit…

J'ai aimé se délicat voyage aérien ..
et je me suis arrêtée sur l'air du Grand Large ..
Ce qui le rend savoureux c'est peut être cet espace qu'il pose en nous dans la part d'inconnu qu'il porte en lui.
Merci pour ce partage .

les ptits bonheurs a dit…

Finalement, on ne se rend compte de son existence que lorsque l'on en manque. ça me fait penser que c'est comme cela pour beaucoup de choses. On ne fait parfois pas assez attention à tout ce(ou ceux)qui nous entoure(nt). Faisons un inventaire de ce qu'il nous manque pour être en vie et avoir assez d'air à chaque instant. Faisons un inventaire de tout ce que la vie nous offre et nous fait respirer à chaque instant. Je ne sais pas du tout sur quelle planète je suis arrivée aujourd'hui. J'y ai suffisamment d'air pour bien vivre et quotidiennement je savoure les ptits bonheurs qui m'entourent. Merci à la vie de m'avoir permis de rencontrer ce(ou ceux) dont j'avais besoin pour arriver là où je suis aujourd'hui.

Bee a dit…

Nous nous sommes coupés de bien des choses du reste, de beaucoup de nos rapports directs avec la nature dans son ensemble. C'est sans doute ce qui provoque malaises et dépressions...(?)

les ptits bonheurs a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi Bee. Je trouve que ce qui est beau aujourd'hui, c'est que nous soyons de plus en plus à nous en rendre compte.C'est déjà un grand pas. La nature est une ressource inimaginable, du moins qu 'lon aujourd'hui du mal à imaginer. Il y a bien longtemps, sans être nostalgique mais juste "constatatrice", l'homme vivait au rythme de la nature et je pense qu'il vivait vraiment. Ne ferait-on pas juste que survivre en ce moment?