début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

mardi 5 mai 2009

Le lien

L’être humain n’est pas fait pour vivre seul. Il ne pourrait que très difficilement survivre. Son existence s’inscrit donc dans des liens qui lui permettent d’organiser sa protection, son alimentation, son éducation, sa vie affective, son travail, ses loisirs… et tout ce qui fait partie de son quotidien. Mais parmi ces liens il y en a deux sortes, et de les confondre le conduit souvent à des impasses.

Il y a d’abord le lien de sang. C’est un lien obligatoire, qui ne se discute pas, qui repose sur la biologie, que rien ne peut remettre en cause, qui durera toujours. Il nous libère du fardeau d’ajuster nos affinités, mais nous impose la contrainte de faire avec ce qu’est l’autre. Il est un refuge, même s’il n’est pas nourri par des échanges vivants, car il a le mérite d’être inaliénable. Il est incarné par les parents, les frères et sœurs, et les enfants.

signe d’alliance entre terre et ciel

Il y a ensuite le lien d’alliance. C’est un lien choisi, que l’on décide, qui repose sur le consentement, que tous les aléas de la vie peuvent sans cesse remettre en cause, qui dure autant que dure l’engagement. Il nous offre la liberté du partenaire, mais nous inflige le difficile exercice de la responsabilité. Il est porteur des plus belles promesses et opportunités, car il se construit par la motivation à défendre des intérêts communs. Le modèle en est le couple, et puis tout le cercle des amis.

Mais voilà, nous passons une grande partie de notre vie, à vouloir que les liens de sang soient des liens d’alliance, et inversement. Combien d’entre-nous s’efforcent d’apprécier leurs parents ? Combien ont voulu rendre le mariage indissoluble ? Combien contestent la paternité ? Combien se sentent victimes de leurs amis ? Remettons les pendules à l’heure !… Ce qui n’empêche pas le très bel exercice qui consiste à choisir ce qu’on subit, et à persévérer définitivement dans l’engagement qui a été pris.

2 commentaires:

Christian a dit…

J'observe que ce billet semble avoir touché un tabou ! J'ai eu des commentaires par mail, mais aucun ici.
A méditer...

Bee a dit…

Les liens familliaux sont quelque chose qui me fait hérisser le poil! On peut effectivement trouver à l'intérieur de sa famille des liens réels et profonds, l'un n'empêche pas l'autre, mais vouloir à toute fin que ces liens soient indéfectibles me semble bien difficile. Les animaux n'ont pas ce genre de contrainte. Quant à la responsabilité, je crois profondément que vivre nous engage dans une responsabilité vis-à-vis de nos frères humains, vis-à-vis de notre environnement, de la Nature, notre Mère. Alors assumons!