début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

lundi 18 mai 2009

Choisir

L’existence est un chemin… sur lequel se présentent de nombreux carrefours. Et à chaque croisement il nous est demandé : « Où veux-tu aller ? à gauche ? à droite ? tout droit ? ». Et de choisir une option, c’est forcément renoncer à une autre.

Lorsqu’on est jeune, on répond sans doute à la question posée : « J’irai là où le chemin me paraît le plus profitable, sur la voie qui m’offre la promesse des plus belles satisfactions ». Et cela est bien logique. Arrive le milieu de la vie, avec ses doutes et ses interrogations. Sur la base des expériences déjà vécues, on voudrait répondre avec plus de nuances : « Un chemin paraît bien, mais comment se révèlera-t-il par la suite ? ». Vient alors la vieillesse, et rattrapé par les limites qui imposent leurs restrictions, on se découvre à dire : « j’irai où il m’est encore possible d’aller ». Avec plus ou moins de sagesse.

discerner la trace...

Pour celui ou celle qui a choisi de se mettre à l’écoute de l’Essentiel et d’avancer en fonction d’autres priorités que celles de l’ego, l’affaire se complique. On comprend qu’à trop vouloir agir on s’égare aisément, mais il est aussi très délicat de percevoir distinctement le juste chemin. Il y a bien sûr l’urgence de renoncer à l’obstination et au besoin de contrôle, mais il y a aussi une passivité qui entrave la progression. Parfois la Vie écrit l’histoire. Parfois elle nous dit : « Choisis toi-même ». Pourtant toujours elle nous rappelle que la voie n’a qu’une importance relative, c’est ce qu’on y apprend qui est déterminant.

L’existence est un chemin. Il arrive qu’on préfère ne pas voir les carrefours. Ou qu’on se débrouille pour qu’il n’y en ait pas trop. Pour échapper au « Où veux-tu aller ? », et ne renoncer à rien. Et si la route s’avère galère, à qui donc revient la faute ?

9 commentaires:

gazou a dit…

Une chanson de Danielle Messia nous dit :"on prend tous la ligne droite,c'est plus court,oh oui, c'est plus court,on voit pas qu'elle est étroite, il y a plus de place pour l'amour"
C'est important, en effet de savoir voir les carrefours

catherine a dit…

L'idée du moment chez moi est de ne pas regarder le chemin mais juste mettre un pas devant l'autre et profiter pleinement de ce pas...je suis intimement convaincue que tous les chemins de toute façon mène aux même endroit...
j'aime beaucoup tes réflexions

Bee a dit…

J'aime beaucoup le commentaire de Catherine. Effectivement, profiter pleinememnt de chaque pas, c'est sans doute primordial pour bien avancer. Trop se projeter sur le chemin risque fort de nous faire manquer l'essentiel...

Sourire a dit…

Le Dalaï Lama dit: "De deux chemin choisis toujours le plus difficile". Je comprends ça comme l'ego qui choisit toujours la facilité... l'essentiel pour moi étant de choisir ce que je ressens comme juste dans l'instant, et si erreur il y a eu, je rejoins Catherine. Vivre pleinement chaque pas, tout est là.

les ptits bonheurs a dit…

Devant moi, je vois un chemin avec des carrefours. Toujours un chemin qui va de l'avant, pas de demi-tour, c'est bizarre, non? Je vois un chemin parce que j'ai envie d'avancer dans ma vie. Si je ne voyais plus ce chemin, c'est que je serais arrivée. Où? Dans un magnifique lieu, calme, serein, coloré, au milieu de nature verdoyante, entourée de chants d'oiseaux et de bruissements d'herbes folles, avec un vue infinie sur le lointain fait de montagnes, de vallées, de champs, de ciel bleu et de légers nuages blancs, le vent frais amenant ses odeurs de fleurs, d'arbres et d'animaux. J'y serais assise sur un banc de pierre, adossée à un e petite maison en pierre avec une chaleur douce tout en moi. Je pourrais même y savourer une raie de chocolat au lait que je m'appliquerais à faire fondre entre la langue et le palais avant de l'avaler. Rien d'extraordinaire. Mon chemin me mène vers ce lieu et je vis au rythme de ce que la vie m'offre, positif ou négatif, difficile ou léger, agréable ou puant.
L'idée pour moi, est de regarder mon chemin en pensant que demain est un autre jour, que le soleil va se lever et qu'un autre jour va s'offrir à moi. Sans chemin, je pense que je ne réussirais pas à vivre.

Isabelle a dit…

Il n'y a pas de juste chemin.
Il n'y a que des pas vierges,
qui laissent dans l'Invisible
des traces d'Amour.

Isabelle

nathalie a dit…

Depuis quelques temps je ne me demande plus quel est le bon choix, mais de quoi ai-je besoin aujourd'hui (non pas hier ou demain)pour ressentir la justesse de ce que je suis. Et si cela me mène sur un chemin qui ne me conviendra plus dans l'avenir, je me reposerais la même question.

Je suis intimement convaincue que c'est la clef du bonheur.

philippe a dit…

Ayant fait le chemin de St Jacques,je crois qu'il y a un équilibre entre vivre chaque pas que je fais mais savoir aussi vers où je me dirige avec l'acceptation d'imprévus qui retarde la progression avec toujours l'oeil fixé sur l'arrivée.

Christian a dit…

Merci pour vos très belles réactions sur ce billet.

Je comprends que dans ce monde trop axé sur l'horizontal vous soyez nombreux(ses) à préférer l'axe vertical. Mais notre vocation d'humain c'est de tenir les deux ensemble.

Je vous invite à relire le billet du 19 janvier "La Croix"

http://devenir-passeur.blogspot.com/2009/01/la-croix.html