une image de la ‘feria’ de Nîmes
L’année s’achève. Et je fais partie de ces individus (combien sommes-nous, je ne saurais le dire ?) qui préfèrent la finir en silence ou avec une conversation qui laisse toute sa place au silence, plutôt que dans le bruit ou l’agitation. Il y a toujours quelque chose à écouter dans un souffle qui s’en va. Il y a toujours quelque chose à entendre dans une page qui se tourne. La fin est une expérience de la limite. Et connaître les limites c’est connaître la vie.
Bien-sûr, il y a toutes ces restrictions, frustrations, inhibitions... qui nous font vivre en-deçà de nous-même. Ces étroitesses, radineries, timidités... qui nous projettent dans l’angoisse de ne pas pouvoir être vraiment soi-même. Et l’on voudrait que la fête devienne l’occasion d’abolir durant un temps ces pénibles carcans. Portés par l’énergie collective, la transgression de ce qui nous rétrécit deviendrait enfin possible.
C’est là certainement une des plus belles fonctions de la fête. Mais elle suppose un sujet présent, entrant en conscience dans l’exploration d’une autre façon d’être au monde. Or j’observe que nos fêtes actuelles sont faites surtout de l’espoir de se décharger au plus vite du fardeau de toute conscience - l’état représentatif en est le coma éthylique : se dissoudre dans un ‘no-man’s-land’ sans contours ni consistance.
L’année s’achève. Si vous êtes entre amis, je vous souhaite de réussir ensemble une fête qui vous révèle à vous-même. Le champagne n’est dans cet effort qu’un allié accessoire ! Si vous êtes seul ou en cercle restreint, prenez le temps d’écouter ce qui s’évanouit et ce qui est en train de naître en vous, et osez l’exprimer en quelques paroles sobres, ou en quelques lignes dans l’espace ‘commentaires’ qui vous est réservé ci-dessous. Merci.
6 commentaires:
Bon an l'ami.
Moi aussi je passe la frontière invisible et virtuelle, d'une année à l'autre dans le silence . Pas dans la solitude, car comme nous dit Douglas Harding " J'ai perdu la tête mais gagné un monde", et mon coeur est rempli de joie. Je ne sais pourquoi. Peut-être à cause ou grâce à cette chanson, que je vous adresse en tant que souhaits pour tous pour les temps à venir.
"Je vous souhaite tout le bonheur du monde."Paroles et musique là:
http://www.youtube.com/watch?v=3V2IO2HWf7k
Bonne Année et merci pour le partage.
Je vous communique deux autres adresses de blogs, qui vous intéresseront peut-être sur le même thème.
http://eveilimpersonnel.blogspot.com/2007/08/bienvenue-sur-ce-blog-consacr-lveil.html
Et aussi, celui là, que j'aime bien:
http://mandala.skynetblogs.be/tag/1/Amour
Une belle et douce année.
Il neige. Et les flocons rendent le silence plus magique encore. La solitude s'habille de blanc, de doux, de paisible, d'infini et de possible. J'aime ces fins d'années où je me permets de tout poser. Temps hors-temps, hors saison, hors le monde. Heures sacrées qu'en solitaire heureuse je goûte ; et la Vie de vibrer, et la Vie de chanter l'Univers entier. Rarement je me sens aussi vivante qu'en ce moment sacré !
Bonne année à chacune et chacun
!
Isabelle
Toujours aussi modeste. c'est sûrement le bon chemin!
La joie dans la sobriété,voilà le bon sens.
Meilleurs voeux.
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