début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

dimanche 4 octobre 2009

Conscience

L’autre matin à nouveau il m’a été donné de vivre une de ces expériences subtiles et assez furtives pour qu’il soit difficile d’en parler, et en même temps assez pénétrante et marquante pour qu’il soit impossible de l’oublier. Alors je cède à l’appel au partage que je ressens intérieurement, sans savoir si mon propos sera compréhensible. J’étais donc allongé sur mon lit, gagné par une sorte de pensée-méditation comme il m’arrive souvent, à propos de la vie et de ma vie en particulier. Besoin presque permanent chez moi de faire le point, d’évaluer le parcours, mais aussi de prendre de la hauteur. Et me voilà en un éclair projeté dans ‘la conscience de ma conscience’. Comment dire ? J’étais un instant une conscience beaucoup plus vaste qui ‘regarde’ la conscience de moi-même. La transcription visuelle de ce vécu serait comme le grand souffle du vent qui observe le tourbillon particulier qu’il forme dans la cour en faisant danser poussières et feuilles mortes. Et j’ai très nettement eu la sensation que la condition de l’existence était d’en rester à la conscience du tourbillon. Et le grand souffle disait comme l’urgence d’une perception infiniment plus large, sans s’attarder au devenir du tourbillon. Et en écho ‘ma’ conscience qui percevait qu’elle avait été affectée à mon existence sans pouvoir quitter ce ‘poste’ et puis cette question : « pourquoi faut-il rester scotché à un parcours quand le champ d’exploration est immense ? » et simultanément quelque chose répondait : « c’est ainsi pour le temps fixé ». Et j’ai pu quelques instants faire l’aller-retour entre la Grande Conscience et ma conscience. Et je crois que je préférais la Grande Conscience mais l’idée même d’une préférence n’avait pas lieu d’être…

Ce matin je retrouve quelques notes griffonnées il y a quelque temps sur une feuille : « La vie cherche quelque chose à expérimenter dans ma forme personnelle - je suis l’univers qui fait l’expérience de lui-même dans la forme particulière ‘Christian’ ». Quelqu’un peut-il comprendre ces mots ? Juré, je n’ai pas fumé la moquette, ce n’est pas mon genre.

8 commentaires:

Cuto a dit…

Effectivement il ne faut toujours pas suivre le destin...

Acouphene a dit…

en conscience avec toi sous une autre forme...

Laurence a dit…

eh bien, je souhaite que cette prise de conscience du Tout soit de + en + souvent en arrière-plan des expériences particulières que "Christian" vivra. Sans doute as-tu accès à une dimension encore un peu plus vaste que le point de vue étroit que tout un chacun pose sur les choses. Les bouddhistes diraient que tu as perçu simultanément la vacuité et la manifestation (enfin, je crois, mais je ne suis pas spécialiste en bouddhisme)...

lilou a dit…

Comprendre ces mots ..
Ce n'est pas ma raison qui les comprend..c'est quelque chose en moi qui les sent, comme une saveur , un parfum d'ailleurs..
Un certitude profonde qui me dit que, sous des formes et des vécus singuliers, nous parlons d'une même chose .

dimitri a dit…

Oui,c'est compréhensible .
C'est aussi bénéfique de lire ces témoignages .

Mingingi des prairies a dit…

"La vie cherche quelque chose à expérimenter dans ma forme personnelle" : je trouve ça très inspirant ! :)

Anonyme a dit…

Un jour une amie m'a raconté comment elle voyait la grande conscience et son action sur nous autres les humains. Le grand creuset de la connaissance, la fontaine d'inspiration des chefs d'œuvre. En vous lisant j'ai dessuite repensé à cette conversation. Peut-on y voir des similitudes?
Echoes from Naos

Yog La Vie a dit…

Non tu n'as pas fumé! :)
C'est vrai qu'il est difficile de mettre des mots sur certains états. Peut-être aussi parfois par pudeur. Félicitations pour avoir su l'exprimer.