début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

jeudi 11 juin 2009

Névrose-Psychose

La psychologie n’est pas une science exacte (au sens où le sont les mathématiques ou la physique). Elle nous propose pourtant des repères, des pistes de réflexion et de travail pour aborder cette ‘matière’ qui nous concerne tous au quotidien : la vie psychique. Diverses théories ont cours, et différents modèles ont été élaborés pour tenter de décrire le psychisme humain et d’agir sur lui. Dans ce dédale je ressens toujours à nouveau le besoin de prendre un peu de hauteur pour garder en vue les lignes d’ensemble. Et parmi elles, les deux grandes familles de souffrances psychiques auxquelles l’être humain se trouve exposé : les névroses et les psychoses.

Si l’on choisit de comparer le psychisme à un ballon, on dira alors que l’état de bonne santé correspond au ballon ayant atteint sa pleine dimension avec un gonflage optimum. Dans ces conditions, tous les sportifs le confirmeront, il est agréable de jouer, la balle rebondit bien, les passes sont aisées, et les joueurs peuvent démontrer leur dextérité et toute leur créativité au cours du jeu.

Dans le cas de la névrose, le ballon manque de punch, il est sous-gonflé, il est déformé voire ratatiné, il comporte parfois même des renflements qui rendent son comportement au jeu très aléatoire. Les joueurs qui ont l’habitude d’un bon ballon ressentent instantanément cette ‘chose étrange’ avec laquelle il devient difficile de mener correctement le jeu. Mais comme chacun de nous n’a guère que l’expérience de son propre ballon, il est souvent difficile de s’apercevoir de sa névrose.

Pour la psychose, en poursuivant l’image du ballon, c’est l’intégrité de la balle qui est menacée par l’effet d’une membrane fissurée, d’une usure prématurée ou d’un gonflage excessif. Il suffit alors d’un jeu trop violent et c’est l’explosion. Et avec elle, généralement l’interruption de la partie. C’est la raison pour laquelle classiquement on considère que la psychose relève de la psychiatrie avec hospitalisation. Mais peut-être est-il bon de rappeler que seul 1 à 3 % de la population sont concernés, et que cette souffrance se déclare généralement avant l’âge de 30 ans. Alors que la névrose dans ses divers degrés s’étend probablement à 95 % d’entre nous.

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