début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

jeudi 31 décembre 2009

Passage

Le calendrier nous offre ce soir la promesse d’une confrontation symbolique avec une des expériences structurantes de notre condition existentielle : le passage. Pour entrer dans ce monde nous avons fait un passage - la naissance, pour en sortir nous ferons un autre passage - la mort, et tout au long de cet itinéraire combien de passages à vivre, joyeux ou douloureux ? Le passage suppose deux rives, deux espaces différenciés, deux pôles… et une limite qui les sépare : rivière, frontière, ou point zéro. Puis vient la conscience d’être d’un côté ou de l’autre, puis émergent le désir et la peur de passer d’un bord à l’autre. C’est le jeu de la vie. Alors apprenons à jouer !

Pour bien réussir son passage quelle est la consigne ? D’abord accentuer les contours pour qu’apparaisse de façon plus évidente la différence entre l’avant et l’après, puis focaliser sur ce qu’on cherche à atteindre c’est-à-dire forcément sur ce qu’on va perdre, ensuite aller chercher au fond de soi le courage à la hauteur de l’enjeu pour mettre en œuvre la rupture. C’est l’expérience de la division. C’est l’apprentissage du choix. « Choisis de vivre ou de mourir ! » dit le prophète au peuple en errance dans le désert. On ne parcours pas l’existence en la survolant. On s’y noie pour en renaître. Vivre c’est mourir. Le reste n’est que refus ou tricherie.

Un jour, cela nous est promis, nous ferons l’autre expérience, celle du passage vers le sans-passage, là où se déploie la Conscience de l’Unité de toute chose. L’ivresse à laquelle environ 2/3 de nos congénères se livreront cette nuit (ce sont les chiffres officiels), et l’aveu inconscient de cette quête dont nous sommes tous animés. Mais en attendant l’horizon de cette rédemption, dont l’alcool n’est qu’une pâle imitation, laissons la fête de la vie battre son plein. Si 2010 ne nous offre aucune perspective de renouveau par rapport à 2009, alors le jeu en vaut-il encore la chandelle ? Je vous présente à tous, mes meilleurs vœux pour l’année qui vient. Sachons jouer au mieux cette nouvelle partie !

jeudi 24 décembre 2009

Un an

Voilà tout juste un an m’est venue l’inspiration de créer ce blog. Aujourd’hui, 175 billets plus tard, avec 17.000 visites, 735 commentaires et 42 abonnés fidèles, je m’étonne de ce parcours. Vous êtes nombreux à venir lire mes réflexions, partages d’expériences, coups de gueule ou méditations. Quelques-uns laissent des traces par la voie des commentaires, mais la plupart forment une ‘masse silencieuse’ que j’aimerais mieux connaître. Quels sont vos itinéraires ? Quelles valeurs nous relient ? Que vous apporte la fréquentation de cette page ?… Autant de questions qui resteront probablement encore sans réponse. Jusqu’au jour où je vous verrai tous au paradis ! Quelle fête ce jour-là, tant d’amis inconnus… Je ris déjà de cette merveilleuse perspective.

En attendant je suis devant mon clavier à chercher les mots qui me tiennent à cœur, ceux que vous lirez tout à l’heure. Car j’écris à partir de ce qui m’habite, de ce qui en moi fait sens - je ne déroge pas à cette règle, c’est l’impératif qui me gouverne. Et ce n’est pas toujours un exercice aisé car, vous l’imaginez, il m’est parfois difficile de trouver du sens dans l’égarement de notre monde et de mon existence. La Vie m’a voulu solitaire. Riche de tant de liens pour l’essentiel invisibles. Tant de rencontres si profondes, parfois décisives, rarement superficielles (je ne sais pas faire !). Celles et ceux que j’ai côtoyés, accompagnés, aidés, bousculés aussi. Et pourtant chaque fois seul, par la vertu d’une ‘sensibilité’ particulière, d’un profil ‘atypique’, d’une ‘vision’ hors norme du monde et de l’humain. Et c’est probablement ce recul qui nourrit mes mots.

Pour cet anniversaire je vous offre dans la colonne de droite la ‘playlist’ (que je m’efforce de compléter) des musiques et chansons que j’ai choisies tout au long de l’année en dialogue avec mes billets. Un autre parcours aléatoire qui complète celui du choix d’un texte ‘que vous offre la Vie’. Une manière de rappeler la bannière de ce blog : le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid, l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel…

Devenir passeur ? Une histoire de naissance !

vendredi 18 décembre 2009

Être nu

Il arrive que nos habits nous encombrent, qu’on s’y sente à l’étroit, et que l’envie de s’en défaire nous pousse au déshabillage. Personnellement j’apprécie ce moment en fin de journée, à l’heure du coucher, où j’entreprends de défaire lacets et ceinture, tirettes et boutons, pour me retrouver avec moi-même dans mon plus simple appareil. C’est à la fois comme un soulagement et comme des retrouvailles que j’aime vivre en conscience avant le repos de la nuit. Et l’autre jour je m’amusais en lisant cette phrase : « Sous nos habits, nous sommes déjà nus ». Quel bon sens ! Et combien ce rappel me semble utile…

« Where’s no way to Happiness, Happiness is the Way » voilà une autre phrase, elle est attribuée au Bouddha (mais je ne suis pas sûr que celui-ci parlait anglais !). Vous faites le lien ? Il n’y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin - quel rapport avec la nudité ? Il m’arrive fréquemment de chercher à me défaire de toutes sortes de préoccupations que poursuivent infatigablement mon mental et mon ego. Et certains soirs quand je voudrais l’apaisement pour que vienne le sommeil, je me dis que c’est bien compliqué de laisser ces deux compères au vestiaire. Et les années de pratique de différentes formes de méditation semblent impuissantes à produire ce résultat. Alors n’est-ce pas le moment de se souvenir que ‘sous nos habits nous sommes déjà nus’ ?

En transposant, voici la proposition : il n’y a pas de chemin vers la nudité, la nudité est le chemin. Il s’agit de revenir à ce constat de départ. Si nos habits nous collent à la peau, ce n’est pas de nous en défaire qui créera la nudité. C’est en reprenant conscience de notre nudité, notre inaliénable et irrémédiable nudité, que nos habits finiront par tomber. Le bonheur est notre condition d’origine, et non pas le trophée à gagner. Contempler cette vérité ouvre la voie à l’apaisement. Les soucis et les contrariétés peuvent s’éloigner, puisque la paix est déjà là. Le sourire est inscrit dans notre être. La grimace n’est qu’un masque surajouté.

Nu tu es venu dans ce monde, nu tu en repartiras.

samedi 12 décembre 2009

Visio-convergence

Vous l’avez observé peut-être. J’ai ajouté il y a quelque temps une petite vidéo sur ce blog et avec elle la proposition de franchir ensemble un nouveau pas. Il s’agit de se donner la possibilité de se voir et de se parler. Pour s’offrir de la convivialité. Pour que nos échanges deviennent plus vivants et prennent une autre dimension. Pour vivre un rapprochement par-delà la distance, puisque Internet le permet.

Plusieurs personnes déjà ont réagi à cette proposition. Et je sais qu’elle invite à surmonter un fond de timidité, et aussi quelques réticences face à la technologie. Mais rappelez-vous, il y a peu vous osiez à peine manier un ordinateur. Sans parler de surfer sur le net, d’envoyer avec votre portable un sms, ou créer votre propre blog ! C’était hier. Aujourd’hui de nouvelles possibilités s’ouvrent, et les connexions deviennent plus concrètes. C’est donc le moment de boucler la boucle. Après le cache-cache où l’on vient voir sans se montrer, voici le face-à-face avec celles et ceux qui se préparent à partager autour des valeurs que vous trouvez ici. Un dialogue simple et vrai, stimulant mais sans prétention, dans l’amitié et la joie, avec le droit à l’erreur mais pour se donner du courage à lever ensemble le voile sur une autre façon d’être au monde. Et pour cette tâche personne n’est de trop.

Si vous n’avez pas encore eu la curiosité de visiter cette page, je vous invite à le faire maintenant en cliquant sur ce lien. Merci de laisser un commentaire, de dire vos questions, de faire une proposition. Je vous convie à un premier rendez-vous samedi 19 décembre à 11h. Notre thème sera : « comment je me suis perdu - et retrouvé ? ». Venez raconter vos aventures et écouter celles des autres. Et rions des enseignements que nous offre la Vie.

samedi 5 décembre 2009

Ma choucroute garnie

Il faut 1,5kg de choucroute crue - baies entières de genièvre - thym - huile d’olives - 1 palette de porc fumée - 500g de travers de porc demi-sel - 1 tranche de 400g de lard fumé - 2 saucisses de Montbéliard - 6 saucisses de Strasbourg - 1,5kg de pommes de terre à chair ferme.

Je plonge la choucroute dans de l’eau tiède et je la laisse tremper. Pareil pour le travers de porc. Au bout d’une bonne heure, je verse l’eau pour bien dessaler. Puis je laisse soigneusement égoutter.

Je mets la palette de porc à cuire couverte d’eau, environ une heure par kg. Et dans une autre casserole, je fais cuire les pommes de terre en robe des champs jusqu’à ce qu’elles soient encore fermes.

Je chauffe à feu vif une cocotte en fonte, je nappe le fond d’huile d’olive, et j’y fais blondir le chou en portions successives sans jamais le laisser brunir. Quand tout le chou est passé, je fais revenir le lard sur ses deux faces jusqu’à ce qu’il soit bien caramélisé, puis je le couvre avec le chou dans lequel j’incorpore une vingtaine de baies de genièvre en y saupoudrant un peu de thym. Je pose par-dessus le travers et les saucisses de Montbéliard. Je mouille avec un verre d’eau, un grand verre de Sylvaner (vin d’Alsace) et un petit verre de Mirabelle (eau de vie). À ébullition je laisse cuire à feu très doux une heure, en remouillant si nécessaire.

Environ ¼ d’heure avant la fin de cuisson, j’ajoute les pommes de terre épluchées. Je fais chauffer dans de l’eau les saucisses de Strasbourg sans les laisser éclater. Je sers le tout dans un grand plat, la choucroute au centre, les pommes de terre sur le pourtour, viandes en tranches, lard et saucisses en garniture. Pour accompagner je préfère un Pinot Gris (vin d’Alsace) bien frais. Bon appétit !

Cette recette soigne toutes les morosités et favorise un solide ancrage dans les joies terrestres. Prévoyez la sieste pour savourer en paix…